Participation de 5 jeunes femmes slovènes à la restauration de l’église Saint Polycarpe à Izmir
Le magazine Présence est allé à la rencontre de cinq jeunes femmes slovènes venues apporter leur contribution à la restauration de l’église Saint Polycarpe à Izmir.
1) Pouvez-vous vous présenter ainsi que les 4 autres jeunes femmes venues de Slovénie ?
Nous sommes un groupe de cinq bénévoles, âgées de 20 à 36 ans, la plupart d’entre nous étant des étudiantes universitaires issues de divers domaines. Nous participons au programme POTA, organisé par l’organisation slovène Katoliška mladina (Jeunesse catholique). Ce programme offre aux jeunes la possibilité de faire du bénévolat sur différents projets partout dans le monde et de découvrir le travail de l’Église dans les missions. Nous sommes à Izmir pendant trois semaines, du 1er au 22 juillet.
2) Quels sont les objectifs de votre séjour à l’église Saint Polycarpe ?
Notre objectif premier et le plus concret est de soutenir la communauté catholique d’Izmir en aidant à la restauration de l’église Saint Polycarpe. Grâce à ce travail, nous espérons favoriser un sentiment d’unité et de connexion avec l’Église catholique mondiale, en particulier compte-tenu de l’environnement pour les chrétiens d’ici. Deuxièmement, nous souhaitons connaître le travail d’un prêtre, en particulier de Mgr Martin Kmetec, et d’autres consacrés ou laïcs dans le cadre de leurs missions en Turquie. Enfin, sur un plan plus personnel, nous sommes ici pour répondre à l’appel de Dieu à servir, à approfondir notre relation avec le Christ et à utiliser cette expérience pour mieux servir nos paroisses locales.
3) Pouvez-vous nous expliquer vos différents travaux pour la restauration de l’église ?
La plupart de nos interventions se sont déroulées dans l’église. Dans un premier temps, nous avons effectué quelques travaux de base pour éviter l’humidité capillaire, ce qui impliquait de nettoyer le mortier des murs et de leurs bords inférieurs. Plus tard, nous avons pu tenter de véritables actions de restauration, comme combler les fissures dans les peintures murales du dôme et utiliser pour la première fois des scalpels pour gratter le vernis ou d’autres couches indésirables. Nous avons également nettoyé des objets sacrés comme des chandeliers et des tabernacles, ainsi que des statues, en veillant à utiliser des solvants sans enlever la peinture. De plus, chaque jour, l’une de nous aidait la femme de ménage dans diverses tâches ménagères.
4) Quelle est votre opinion maintenant, après plus de 2 semaines ici, sur la vie d’un prêtre, d’une sœur et de votre expérience sur ce chantier estival ?
Participer à ce projet et avoir un aperçu de la communauté catholique ici aura été pour nous une expérience d’apprentissage importante. Cela nous a rempli d’un profond respect et d’une immense gratitude envers toutes les personnes impliquées. L’une des choses les plus marquantes que nous avons ressenties est un sentiment de véritable communauté, dévouée et constante dans son objectif de vivre une vie centrée sur le Christ et de diffuser la Bonne Nouvelle. Nous n’avons reçu que gentillesse, hospitalité, ouverture d’esprit et patience, même lorsque nous avons commis des erreurs. Malgré leurs horaires chargés, elles veillaient toujours à s’assurer que tout le monde se sentait accepté.
Ce qui est particulièrement inspirant, c’est que même si les chrétiens vivent ici en minorité, ils restent fermes et pleins d’espoir dans leur mission. Outre l’église, nous avons découvert la culture, l’histoire et la langue turques (nous avons découvert à quel point on peut communiquer en utilisant seulement quelques mots). En travaillant à la restauration de l’église, nous avons également acquis de nombreuses nouvelles compétences pratiques et uniques. Plus important encore, nous avons fait la connaissance de personnes dont les histoires de vie nous ont grandement marquées.
Article : Mirjam Smrdelj
Photos : Nathalie Ritzmann et archives église Saint Polycarpe Izmir